Seniors et animaux de compagnie : lever les freins et préparer l’avenir de son compagnon
Seniors et animaux de compagnie : lever les freins et préparer l'avenir de son compagnon
Les animaux de compagnie apportent tendresse, présence et joie aux personnes âgées. Chien, chat, oiseau ou lapin : ils stimulent le moral, encouragent la marche, réduisent le stress et rompent la solitude.
Mais avec l’âge, une inquiétude grandit : « Que deviendra mon animal si je ne peux plus m’en occuper ? » ou « Et s’il me survit ? »
Ces questions freinent parfois les seniors à adopter, alors même qu’un animal pourrait améliorer leur qualité de vie. Pourtant, des solutions concrètes existent en France pour permettre de vivre cette relation en toute sérénité — dès aujourd’hui et pour l’avenir.
I. Pourquoi tant de seniors hésitent à adopter ou à garder un animal
1. La peur de ne plus pouvoir assumer
Maladies chroniques, baisse de mobilité, hospitalisations… Beaucoup de seniors redoutent de ne pas pouvoir assurer les soins, les promenades ou les dépenses vétérinaires.
Action concrète :
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2. L’inquiétude du décès ou de la perte d’autonomie
C’est un frein majeur : « Que deviendra mon animal après moi ? »
Cette angoisse conduit de nombreuses personnes âgées à renoncer à l’adoption. Pourtant, il est possible de prévoir une continuité de soins et de protection pour l’animal.
Action concrète :
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3. Le manque de soutien pratique et financier
Les pensions, les soins vétérinaires et la nourriture représentent un budget parfois difficile à maintenir à la retraite.
Action concrète :
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II. Anticiper la vie de son animal après son décès ou sa perte d’autonomie
Il existe aujourd’hui plusieurs solutions légales et associatives en France pour garantir le bien-être de son compagnon après sa disparition.
1. Inscrire ses volontés dans un testament
En France, un animal ne peut pas hériter directement, mais il est possible de désigner une personne ou une association responsable de lui après le décès.
Exemple de clause simple :
« Je confie à l’Association Stéphane Lamart la responsabilité de mes animaux à mon décès. Elle aura toute autorité pour les recueillir et leur trouver une famille d’adoption. »
Où s’adresser ?
Chez un notaire pour intégrer la clause dans un testament olographe ou authentique.
Chez un juriste d’association si vous faites un legs (par exemple via la Fondation Assistance aux Animaux ou la SPA).
2. Se rapprocher d’associations spécialisées
Plusieurs associations françaises ont mis en place des programmes spécifiques pour les animaux des seniors :
| Association | Rôle principal | Contact |
| Association Stéphane Lamart | Prise en charge des animaux après décès (via clause testamentaire) | associationstephanelamart.com |
| Dignité Retrouvée | Trouve une future famille à l’animal avant le décès ou l’entrée en établissement | dignite-retrouvee.fr |
| Animaux Séniors | Accueil et replacement des animaux de personnes âgées ou malades | animauxseniors.com |
Fondation 30 Millions d’Amis | Soutien aux refuges, adoption responsable, aide au placement | 30millionsdamis.fr |
| La SPA (Société Protectrice des Animaux) | Accueil d’urgence des animaux orphelins | spa.fr |
Action concrète :
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3. Créer un « plan de vie » pour l’animal
Un document simple, rédigé à la main ou à l’ordinateur, peut grandement aider vos proches.
Contenu recommandé :
Nom, âge et race de l’animal
Numéro d’identification (puce ou tatouage)
Habitudes alimentaires et médicales
Coordonnées du vétérinaire
Coordonnées de la personne/association à prévenir
Copie de la clause testamentaire ou de l’accord signé
Astuce :
Glissez ce document dans une pochette visible (« À ouvrir en cas d’urgence – concernant mon animal ») avec vos papiers importants.
4. Impliquer sa famille et ses proches
Les enfants ou petits-enfants jouent souvent un rôle essentiel. Il est utile de parler ouvertement de la question pour éviter toute surprise.
Actions concrètes pour la famille :
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III. Pour les seniors encore hésitants : adopter autrement
Même si adopter un animal à temps plein semble compliqué, il existe d’autres manières d’en profiter :
1. La garde ou l’accueil temporaire
Certaines associations cherchent des familles d’accueil pour quelques semaines ou mois. Cela permet de profiter de la compagnie d’un animal sans l’engagement permanent.
2. Le « partage d’animal »
De plus en plus de voisins ou familles s’organisent pour partager les soins et promenades d’un même animal.
Des plateformes comme Emprunte Mon Toutou ou Animaute facilitent ces échanges.
3. Les visites animales thérapeutiques
De nombreuses structures (EHPAD, services à domicile) organisent des séances de médiation animale : chiens visiteurs, lapins, chats… Une belle façon de profiter de leur présence sans contrainte.
IV. L’accompagnement local : des aides de plus en plus nombreuses
CCAS et Mairies : certaines communes proposent une aide alimentaire ou un relais vers des associations locales.
Départements et Régions : comme dans le Val-d’Oise, certains territoires expérimentent des programmes d’accompagnement des seniors et de leurs animaux.
Résidences Pet Friendly : de plus en plus de résidences autonomie et villages seniors acceptent les animaux de compagnie.
Action concrète :
Avant d’entrer en établissement, poser la question clairement : « Les animaux sont-ils autorisés ? »
Certaines structures proposent même un service de garde partagée entre résidents.
En résumé : aimer, c’est aussi prévoir Adopter ou garder un animal à un âge avancé est une décision pleine de cœur — mais elle mérite d’être préparée avec lucidité. En anticipant, en informant ses proches et en s’appuyant sur les associations compétentes, il est possible d’assurer à son compagnon une vie heureuse, même après sa disparition. Prévoir, ce n’est pas s’inquiéter : c’est offrir à l’animal qu’on aime la continuité d’une vie douce et respectueuse. |
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